Communiqué du Parti de Gauche Ouest 17 contre l’hyperincinérateur d’Echillais
Depuis des mois, les populations du pays Rochefortais mènent une action exemplaire pour s’opposer à la volonté d’une grande majorité d’élus locaux d’imposer la construction d’un Hyper incinérateur, technique totalement dépassée par les enjeux environnementaux actuels, les possibilités alternatives offertes par les technologiques actuelles (méthanisation, etc…) mais source de profits substantiels pour l’opérateur VINCI.
Comptant sur le soutien de la ministre de l’environnement, celle-ci à cédé face aux lobbys patronaux enterrant un peu plus ses ambitions en matière de transition énergétique.
C’est inacceptable. Le COMITE OUEST 17 du Parti de Gauche renouvelle son soutien actif aux opposants et à leur association « Pays RochefortaisAlert‘ »
Car l’incinérateur est une fabrique de poisons reconnue comme telle, hautement toxiques en ce qui concerne notamment les cendres des filtres.
Pour le Parti de Gauche :
– l’incinération est en 2014 une technique totalement dépassée du point de vue écologique et économique. En dépit du bon sens, elle détruit des matériaux qui devraient être recyclés et produit de nouvelles matières à stocker.
– la collecte des déchets, le tri, le recyclage et les traitements doivent relever du domaine public non délégué (régies), être de proximité au niveau communale pour re-localiser et créer des cercles vertueux ou nos déchets, notamment organiques, pourraient produire de l’énergie (méthanisation) ou venir alimenter l’agriculture locale, pour que chacun prenne ses responsabilités sans craindre d’être les éboueurs de tous.
Il est en effet absurde de vouloir transporter en camions les déchets de 97 communes sur un seul point de traitement et de gaspiller ainsi de l’énergie, dégrader les routes et augmenter les risques d’accidents….
Car la création des déchets, tout comme leur gestion est source aujourd’hui de profits et de rentes dégagées par les industriels du secteur, et cette situation ne peut plus durer, il faut y mettre un terme.
Notre méthode est celle de la planification écologique.
Son objet est de remettre l’humain , les populations concernées au centre des décisions en se fixant des objectifs communément partagés par le débat et en se donnant les moyens de cette mise en oeuvre par la décision souveraine des citoyens.
Nous ne pouvons mener une politique qui passe d’une solution à une autre instantanément, mais d’ores et déjà mettre un terme à son extension est une exigence immédiate.
. Notre conception de la planification de la politique des déchets est basée sur plusieurs éléments :
– La réduction à la source des déchets : objectifs contraignants d’amélioration des processus industriels, interdiction des sacs plastiques etc. Il s’agit là d’un aspect important de la reconversion industrielle et fait appel à toute la créativité de nos ingénieurs, techniciens et ouvriers. C’est une dynamique d’innovation ;
– L’obligation de la réparation des objets qui peuvent l’être : augmentation forte de la durée des garanties (lutter contre l’obsolescence), obligation de récupération des objets par les constructeurs et de développer les filières de réparation.
– Obligation d’intégrer dans les filières industrielles le recyclage des objets produits, du traitement de leurs déchets, en s’appuyant sur les compétences et les entreprises existantes s’il le faut.
Notre objectif : interdire l’incinération des déchets organiques et plus largement de tout ce qui pourrait être recyclé tout en rendant possible et obligatoire une gestion alternative de ces différents déchets. Il est effectivement aberrant et tout à fait contre-productif de ne pas réutiliser ces matériaux dans les processus de production compte tenu du coût et du poids environnemental et écologique de l’extraction des matières premières.
Ce projet s’inscrit dans le même processus que les autres grands projets inutiles, tels l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes et le barrage du Testet à Sivens, dans lesquels se retrouvent toujours les mêmes grands groupes, notamment le vorace VINCI.
Le Parti de Gauche rappelle que des négociations sont en cours au niveau européen sur le Grand Marché Transatlantique (TTIP ou TAFTA, CETA, TISA). Si ceux-ci devait entrer en vigueur, cela mettrait fin à toute velléité d’opposition et de refus de ce genre de projet par les élus. En effet, ce serait un tribunal d’arbitrage privé qui pourraient statuer en faveur des groupes privés et pénaliser les collectivités locales ou l’état qui s’y opposeraient, et de surcroît avec de fortes amendes payées par les contribuables! (C’est le cas au Canada, en Australie, etc.)
La démocratie à sa place partout, tout le temps: au niveau local (consultations citoyennes), mais également au niveau national et européen.
C’est pour l’ensemble de ces raisons que le parti de Gauche, face à la volonté des élus d’imposer leur choix contre la volonté populaire, considèrent que le dernier mot doit revenir à la population et appelle au lancement d’un référendum sur les territoires concernés.